Essais

Michel Bernard

Hiver 1812

photo libraire

Chronique de Christine Milhès

Librairie Privat (Toulouse)

Avec maestria, Michel Bernard, auteur de romans et de récits historiques, nous emmène cette fois dans la tragique retraite de Russie. À hauteur d’hommes, son récit s’ouvre sur un incendie. À peine entré dans Moscou le 15 septembre 1812, la ville s’embrase et Napoléon, n’arrivant pas à négocier avec le tsar, donne ordre à la Grande Armée de se replier. Commence alors une interminable errance dans l’immensité glaciale de la plaine russe. Bien qu’on ait lu de nombreux textes sur cet hiver 1812, Michel Bernard, grâce à sa plume vivante et ciselée, donne une dimension romanesque à ces événements. Mais sa grande érudition fait que son texte sonne juste. Dans les pas de onze hommes et d’une femme, nous vivons en direct le blizzard, la faim, le désespoir… Et Napoléon, d’humeur sombre, perd de sa superbe. Face au froid extrême, aux attaques des Cosaques et à la folie des Russes incendiant leurs propres villes, ils s’enfuient. Débute alors le commencement de la fin de l’Empire.

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