Littérature étrangère

Xinran

Funérailles célestes

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Chronique de Marie-Odile Lautier

Librairie Baba-Yaga (Sanary-sur-Mer)

Dès les premières pages, nous suivons la vie de Wen, jeune épousée chinoise, partie à la recherche de son mari disparu dans un Tibet lointain et plein de dangers. Son mari, médecin comme elle, animé par de grands idéaux communistes, s’était engagé dans « l’armée de conquête du Tibet » nommée « armée de libération ». Peu après, l’armée annonce à Wen la mort de son mari. Refusant sa mort, elle s’engage elle-même et part à sa recherche. Alors que tous l’en dissuadent, elle embarque sans faillir dans une aventure extrêmement risquée. Wen va se trouver immerger dans la vie du peuple tibétain, son regard va changer, sa quête évoluer : « Wen a baissé les yeux sur ses vêtements élimés, déteints. Si elle n’était plus chinoise qui était-elle ? Mais peut-être cette question n’avait pas d’importance. L’important c’était que son âme était née. Wang Liang avait eu raison : rester en vie était une victoire en soi. » Et nous, lecteurs, ne pouvons qu’être émus et admiratifs devant le destin de cette femme obstinée et courageuse.

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