Jeunesse Dès 10 ans

Natasha Farrant

Le Secret de Golden Island

GD

✒ Gwendoline Delaporte-Danel

(Librairie Le Méandre, Meudon)

Vous avez le pied marin et vivre sur une île vous fait rêver ? Lisez Le Secret de Golden Island de Natasha Farrant, un roman initiatique pour tous les aventuriers et toutes les aventurières au grand cœur.

Quel plaisir de retrouver l’univers de la talentueuse Natasha Farrant ! Iakov et Céleste vivent à Broademouth, au bord de la mer. Iakov a quitté la guerre ukrainienne et vit désormais chez son oncle et sa tante. Céleste a toujours grandi ici mais, depuis l’AVC de son grand-père chéri, elle s’inquiète de ne pouvoir renouveler leurs escapades maritimes. Le hasard réunit un jour les deux camarades d’école et leurs chagrins sur la plage dite de l’homme mort. En face de la plage, l’île de Golden Island les attire et semble les appeler. Céleste la connaît par le récit que lui en a fait son grand-père à partir d’une escapade enchantée de sa jeunesse. Iakov a quant à lui promis à sa sœur, restée en Ukraine, qu’ils iraient un jour visiter l’île. Quelque temps après, les deux jeunes gens découvrent émerveillés qu’un panneau est posé sur l’île avec la mention « ÎLE À GAGNER ! ». L’aventure peut commencer ! Iakov et Céleste s’inscrivent au concours, devront relever plusieurs épreuves et faire face à de redoutables concurrents : un riche homme d’affaires, un écrivain philanthrope, une écologiste engagée. Leur premier défi est de réussir à emprunter en secret Zéphyr, le bateau familial, pour aborder l’île sans dommages. Bercés par de vieilles légendes, Iakov et Céleste devront faire preuve de cœur et de courage pour découvrir le secret de l’île. Les enfants apprennent doucement à se connaître et sortent grandis de cette aventure, alors que les nouvelles de leurs proches apportent l’espoir d’une fin heureuse. Avec beaucoup de finesse et d’empathie, toujours à hauteur d’enfant, Natasha Farrant confirme son art de mêler aventure humaine et tribulations romanesques. Un formidable roman dans la lignée d’Eva Ibbotson et Katherine Rundell, où des mots sont parfois trop difficiles à dire car, en les prononçant, nous avons peur d’en raviver la douleur.

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